
Les juges ont convoqué Denis Robert, le 12 décembre en vue de sa mise en examen pour "recel
d'abus de confiance" Pris, malgré lui dans la tourmente de la deuxième affaire Clearstream qui oppose Nicolas Sarkozy à Domique de Villepin, l'auteur des enquêtes sur
Clearstream, qui a révélé le système bancaire qui permet des échanges opaques avec les paradis financiers de la planète, se retrouve
encore une fois dans la tourmente judiciaire. Arcelé par les meilleurs avocats du Luxembourg, cette nouvelle affaire affecte le journaliste qui lance un appel au soutien.
Une association, créée par des amis de Denis récolte des fonds pour l'aider à faire face aux dépenses liées à cette affaire.
Merci de lui répondre. Il faut sauver le soldat Robert!
"Ce qui n’était pas prévu est finalement arrivé.
J’ai reçu une convocation de première comparution à mon domicile cette semaine.
Les
juges d’Huy et Pons, suite aux plaintes déposées par Clearstream et le
cabinet d’audit Barbier Frinault et aux réquisitions du Parquet de
Paris, m’invitent à passer les voir le 12 décembre prochain, pour me
mettre en examen.
Cette comparution intervient à la veille de mes procès en appel contre Clearstream.
On me reproche un recel d’abus de confiance sur lequel je me suis déjà expliqué ici.
Je répondrai sans aucune difficulté à toutes les questions qui me seront posées comme je n’ai jamais manqué de le faire.
Depuis mars 2001, date de la sortie de mon premier livre Révélation$ et du film Les dissimulateurs,
j’ai toujours œuvré dans l’unique but d’informer le plus grand nombre,
sans jamais enfreindre la loi, sur les pratiques et dérives en cours
dans ce milieu très opaque de l’hyperfinance.
Je suis allé là où
aucun juge n’avait jamais mis les pieds car dans les paradis fiscaux,
les magistrats ont pour fonction de protéger les criminels.
Mon
travail, depuis l’appel de Genève, s’inscrit dans une démarche visant à
expliciter le pillage organisé de nos économies par le crime organisé
et l’aveuglement des politiques et des banquiers sur ces questions.
J’ai résisté à toutes les pressions et à tous les pièges qui m’ont été tendus.
J’ai persévéré dans ce travail avec la Boîte noire, puis avec l’affaire Clearstream racontée à un ouvrier de chez Daewoo, notre dernier film, le seul que Clearstream n’ait pas attaqué.
Mes
révélations sur la multinationale luxembourgeoise ont d’abord permis de
mieux comprendre le fonctionnement de la planète financière : la
traçabilité des échanges transfrontalier, la centralisation en des
points stratégiques de l’information, l’autocontrôle des banques.
J’ai
montré, sans l’ombre d’un doute, que Clearstream était un organisme de
compensation formidablement efficace pour des milliers de clients
–banques honorables comme société off shore- cherchant à dissimuler des
opérations
immensément frauduleuses. Et ce au moins jusqu’en 2002, date où mon enquête s’est achevée.
Ma volonté d’informer le plus grand nombre s’est ensuite concrétisée par la publication en juin dernier de mon livre Clearstream, l’enquête,
où j’ai, le premier, révélé les turpitudes et les protections des
acteurs de cette tragicomédie à la française. Cette histoire de corbeau
est d’abord l’histoire du détournement de mon travail à des fins
politiciennes et en
définitive mercantiles (...)
Denis Robert
LIRE LA SUITE SUR SON BLOG
Les commentaires récents