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Commentaires

Philippe - Handimobility.org

En tant qu'animateur du blog et des podcasts www.handimobility.org , je tiens à vous remercier pour le ton direct de l'émission.

Oui, nous devons nous battre jour après jour pour obtenir les mêmes droits que tout autre citoyen.. Oui l'accessibilité s'améliore mais à un rythme tellement lent qu'elle ne correspond en rien à nos besoins.

Chaque jour j'informe les personnes moins-valides sur le matériel disponible qui permet d'atteindre des degrés d'autonomie rarement égalés.. Problème, le coût est tellement important et les interventions financières tellement limitées que parfois l'on a l'impression d'avoir un gâteau vraiment appétissant derrière une vitrine fermée à double tour..

Beaucoup peut-être dit . J'ai adoré votre séquence lorsque vous avez piégé le chauffeur incivique garé sur la place de parking réservé... sa vitre fermée, son abscence de réponse et le fait de ne pas partir en dit long sur certaines mentalité.

Ne soyons pas injuste aussi, il existe énormément de personnes qui mouillent leurs chemises pour faire avancer les choses pratiquement et ils sont aussi dans le domaine des valides ... Donc je tempererais vos propos pour le Téléthon... des personnes interviennent pas nécessairement par pitié mais parce qu'elles se rendent compte que sans leur action, leur don, les maladies rares ne verront jamais de solutions théapeutiques par manque de financement de la recherche. Donc on peut aussi vouloir faire bouger les choses personnellement, civiquement et pas par pitié; j'ose espérer que la pitié n'est que minoritaire dans ce processus.

Soyons logique aussi, beaucoup de personnes handicapées ont parfois trop vite baissé les bras dans leurs revendications préférant voir l'Etat ou des associations s'occuper d'eux... c'est un problème de respect de soi que de prendre sa destinée en main même si l'état de santé les problèmes d'accès ne nous facilitent pas les choses.. Nous devons agir de façon concertée et dynamiquement, nous avons personnellement un travail à réaliser aussi.

Bref de chaque coté il y a des personnes civique, intéressantes et qui bougent positivement, malheureusement de chaque coté il y a des personnes inciviques, égoïstes voire pire...

Le tout est de voir les personnes les plus positives se faire entendre et bien entendre..des politiques qui eux, sont beaucoup plus visés que nous.. trop souvent il est bien pour un politique de serrer la main d'un handicapé ( L'image de marque en est flattée )mais lorsqu'il s'agit de voir le choses évoluer en grand, nous sommes tous déçu de voir qu'il n'y a en général qu'il n'y a d'intérêt des politiques que pour .. leur politique et leur pouvoir même si on peut sans doute découvrir une minorité qui ne correspond heureusement pas à cette image..

Bref je pourrais vous parler du sujet des heures mais j'en reviens à votre émission; jaimerais la publier sur www.handimobility.org car son ton est dynamique et "cru" ( dans le bon sens du terme )... Bien sur je mettrai le lien vers votre blog mais si cela vous embête d'avoir ce relais, n'hésitez pas à me contacter.

Bref, encore merci pour votre travail qui donne à réfléchir.. n'oubliez toutefois pas qu'il n'y a pas que des mauvais coté valides et des bons coté handicap, la réalité est plus nuancée mais montrer cette réalité dans son aspect "brutal" comme vous le faite secoue nos neurones... Ce qui est très bien..

Philippe
Animateur du blog et des podcasts sur http://www.handimobility.org

HENRY

Je vous remercie d'avoir eu l'audace d'avoir abordé les problèmes rencontrés par les personnes handicapées lors de votre émission. Je vous remercie d'avoir mis en éxergue le cotés charitable du téléthon qui freine la reconnaissance de notre vraie citoyenneté. En effet, cette émission fait perdurer le regard paternalisme et misérable de notre société sur le handicap. Aujourd'hui, les personnes handicapées demandent d'avoir les mêmes droits et les mêmes devoirs que les valides. Dans votre émission, je regrette que vous n'avez pas rebondi lorsqu'une intervenante a déclaré que les CAT sont des ghettos. Pour moi aussi, ces lieux permettent aux entreprises cotéees aux CAC 40 de ne pas embaucher directement des travailleurs handicapés.

Encore merci !

béber

ben vouai, suffirait de créer un barème d'impôt qui bénificierait fortement aux "entreprises citoyennes" ( celles qui embauchent de vieux, des jeunes ,des handicapées) et le problème du sous emploi de certaines catégories serait réglé.

Dominique

J'ai loupé ce point rouge et je le regrette vivement. Handicapée moteur de naissance, j'ai toujours travaillé et se fut parfois bien difficile. Je voulais vous raconter une expérience qui m'a vraiment marquée. En 2004 j'ai été retenue sur dossier pour être juge de proximité. Après une courte formation d'une semaine à l'école de magistrature de Bordeaux j'ai été convoquée en septembre pour apprendre que mon stage commencerait un mois après tout le monde, et que le législateur en avait fait un stage probatoire au lieu d'une simple formation.
On m'informa aussi que malgré ma marche avec deux béquilles, j'étais nommée sur trois tribunaux en même temps : Clermont-Ferrand, Riom à une quinzaine de kilomètres et Ambert, une sous-préfecture au milieu des Monts du Forez, à 50 km de Clermont-Ferrand et comme nous étions en hiver, dans les neiges. Que j'aurai un bureau à Riom, mais que je devrais m'installer à la bibliothèque dans les deux autres villes. Ce snt des lieux très passsant. À ma demande d'une aide pour porter les dossiers, il me fut répondu que rien n'était prévu. Je devais donc me déplacer constamment avec un sac à dos, sachant que je ne travaillais jamais à l'étage du greffe, endroit où j'aurais pu lire des dossiers traitant de causes similaires à celles qui n'étaient confiées. Mais il fallait tout transporter, et prendre des notes debout, car il était interdit de descendre les dossiers à l'étage de la photocopieuse.
Pour éviter de porter tous les codes, j'avais acheté ceux-ci sous forme de CD-ROM. Mais l'ordinateur qui me permettait de les consulter me fut interdit en audience !
Je n'ai jamais été juge de proximité :
- ces allées et venues entre les trois villes, mon cabinet de gestionnaire de patrimoine, et un mi-temps salarié de juriste d'entreprise (que j'aurais aimé abandonner si j'étais retenue), ont, avec la morphine eu raison de mes forces. Quelle honte : je me suis endormie en audience après avoir traité les dossiers que l'on m'avait attribués !
- le stress m'a fait perdre mes connaissances en droit, car cette même morphine nécessitait que j'ai devant moi un verre d'eau afin de pallier à ma bouche trop sèche. Ce ne fut refusé et comme je résistais en arrivant avec mon verre et ma bouteille, on ne la retirait de force et devant toutes les personnes présentes. Les réflexions à voix basse, mes difficultés pour me faire entendre faisaient des audiences que je présidais de vraies tartuferies.
Le président de la cour d'appel me convoqua pour me dire que si j'avais besoin de boire, il me fallait suspendre l'audience, et sortir. En pratique cela donnait :
j'appuyais sur la sonnette : toute la salle se levait, et je sortais avec greffiers et représentant du procureur,
je buvais dans le couloir, et appuyais à nouveau sur la sonnette afin que que tout le monde dans la salle d'audience puisse se lever à nouveau si entre-temps, ils avaient pu imaginer pouvoir s'asseoir. Tout le monde s'installait de nouveaux et j'indiquais " vous pouvez vous asseoir". 10 minutes plus tard, on recommençait.
On demanda si je voulais démissionner. Je refusais et en conséquence, on ne me prodigua plus aucune aide pour apprendre ce métier.
Sur une des feuilles de notations, une juge a même indiqué que "je ne savais pas parler en public mais seulement émettre des borborygmes".
Le conseil supérieur de la magistrature refusa ma titularisation. Je fis appel à la HALDE, qui interrogea le magistrat qui m'avait proposé plusieurs fois de démissionner. Elle conclut donc qu'il n'y avait pas eu discrimination. Fin de mon expérience.

Laure P.

Lorsque je tombe sur un sujet sur les personnes handicapées je me précipite souvent dans l'espoir d'entendre parler de mon cas et de celui de ceux qui sont devenus mes amis par la force des choses : les personnes handicapées psychiques, ou les débiles mentaux comme on nous appelle encore trop souvent. Mais c'est rarement le cas, tout au plus les journalistes y font allusion. Et c'est bien dommage car s'ils y a bien des gens qui ont des difficultés à se faire entendre dans les médias c'est bien nous. Souvent ce sont les médecins, les psy et autres qu'on entend sur le sujet. La toute dernière thérapie à la mode le nouveau médicament miracle. Mais de nôtre quotidien, de cette exclusion forcée, de la honte même d'être différent, comme si c'était de nôtre faute, ça on parle jamais et même sur internet.

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mars 2008

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