Un quatrième Point Rouge à l'occasion de la réforme des régimes spéciaux de retraite
QUESTION: Pourquoi la grève?
Les usagers et clients de la SNCF racontent comment ils vivent et ce qu'ils pensent du mouvement de grève des employés de la SNCF. Un syndicaliste de la CFDT intervient vers le milieu de ce débat citoyen enregistré devant la gare Montparnasse à Paris, le lendemain de la grève du 18 octobre.
Ont participé à cette émission:
Journaliste: John Paul Lepers
Caméra steady: Henry Marquis
Caméra 2: Matthieu Martin
Caméra 3: Joseph Haley (toutes mes excuses à Joseph pour l'oubli à la fin de l'émission. JPL)
Coordination: Bertrand Basset
Assistant : Larbi Aarab
Montage: Benjamin Mercier
Pour info, voici le reportage réalisé le 18 octobre 2007, pendant la manif contre la remise en question des régimes spéciaux de retraite:
[vpod.tv/latelelibre/335060]
Voir les autres Points Rouge:
Point Rouge n°1 avec François Hollande,
On voit bien le dialogue de sourd du représentant syndical qui est pour les négociations mais ne veut rien lacher devant la caméra de peur de se faire lyncher par ses potes quand ils verront le reportage.
On voit bien là, la limite du syndicalisme français : Un porte-parole qui parle et qui fait du vent
VIVE LA FRANCE
Rédigé par : Riko | mardi 30 octobre 2007 à 14:47
la grève est plus que injustifiée, la prevue:
http://carpediempolitique.hautetfort.com
Rédigé par : pete | mercredi 31 octobre 2007 à 14:40
Accuser le gouvernement de monter les gens les uns contre les autres... Belle caricature. Ce n'est tout de même pas le gouvernement qui bloque les trains et emm%#de les usagers. Faudrait voir a assumer les conséquences de ses actions quand on fait la grève !
Rédigé par : Domi | jeudi 01 novembre 2007 à 23:12
He bien pour ma part il y a deux choses qui m'ont marquées :
La premiere, personne ne souléve que c'est réguliérement qu'il y a des greves a la sncf et je pense que c'est surtout ça qui lasse à la longue.
La deuxieme c'est ce gars qui se dit chomeur a plein temps et qui se gausse de ne pas chercher du boulot, apparement ça ne le choque pas plus que ça de vivre au crochet de la société, et ben il en reparlera le jour où il voudra prendre sa retraite.
Rédigé par : ryosaeba | vendredi 02 novembre 2007 à 16:30
C'est sûr la grève, ça emmerde tout le monde. Mais si ce n'était pas le cas, les cheminots auraient-ils le pouvoir de se faire entendre ?
Je soutiens leur mouvement, car travaillant dans le privé, si je veux faire grève, je suis viré sur le champ. En 2003, j'avais participé au manif en posant des jours de congés. C'était la seule solution. Ceux qui peuvent faire grève ont un message qui vont au-delà de leur mouvement. Ils parlent pour la majorité silencieuse qui ne peut plus désormais se rebeller. Si la réforme sur les régimes spéciaux venaient à passer, il me parait évident qu'une nouvelle réforme globale sur les retraites nous tombent au coin de la gueule d'ici quelques années...
Rédigé par : Eric K. | samedi 03 novembre 2007 à 13:35
Moi ce qui me choque la-dedans, c'est le mot "nanti". Trouver que les cheminots sont des nantis parce qu'il gagne 300 euros de plus (et non le double : il n'y pas que des conducteurs de TGV à la SNCF, je vous le rappelle). C'est là où est le noeud du problème et que, oui, le gouvernement opposse les salariés.
Pour rappel, les cheminots financent eux-memes leurs retraites sans l'aide des salariés du "privé"... ce qui n'est pas le cas de tous les régimes spéciaux!!!
Il n'existerait donc pas d'autre moyen que d'allonger la durée de cotisation? une seule solution trouvé par nos éminences grises? C'est là que moi, je dis "Vive la France"!!!!
Une question que l'on pourrait alors se poser : que recherchons nous comme cadre de vie et de modèle de société? des salariés se sont battus pour obtenir des avancées sociales fortes qui n'ont pas toujours abouti à être généralisé à l'ensemble des salariés... et hop on les supprime parce que l'espérance de vie a augmenté?
est-ce si choquant de pouvoir prendre sa retraite à 55 ans??? qui ne le souhaiterais pas???
sur la question des pénébilités, elles ont évolués mais sont toujours présente dans le monde du travail : travail décalé, TMS, charge mentale importante, produits chimiques, rythme important, déshumanisation du travail... des ouvriers sont déjà "cassés" à 50 ans, et les jeunes qui commencent partent sur des bases identiques. mais chaque activité présente ses particularités, ses contraintes...
L'argent existe dans ce pays si on se donne les moyens d'aller le trouver : détournement de fond du MEDEF dans les caisses des services de santé, sous-déclaration des accidents du travail et des maladies professionnelles, travail au noir (plus de 20 milliards par an de perte pour la sécu et l'état), les fraudes fiscales, le financements de certaines régions...
mais bon ca doit être la faute des cheminots...
Rédigé par : Jacques | dimanche 11 novembre 2007 à 19:07
Le raisonnement à l'envers.
Au lieu de comprendre que les acquis des uns doivent pousser aux acquis des autres. On demande aux autres d'y renoncer parce que "c'est pire ailleurs". Mais le problème c'est que c'est là où c'est pire que cela doit changer, qu'il faut exiger des améliorations.
Justement dans la restauration, personne ne veut y travailler, dans le bâtiment non plus ...
Ce reportage est plutôt moyen. Comme d'être allé relever les commentaires de bistrot. Peut mieux faire !
Rédigé par : Francès | lundi 12 novembre 2007 à 11:02
Au début des années 90 , les compagnies d’assurance ont déployé un lobbying intense auprès du grand public et des responsables gouvernementaux afin de leur vendre la retraite par capitalisation. Les spécialistes de l’actuariat avaient fait leur calculs , tables de mortalité dans une main , courbe des naissances dans l’autre et des dollars pleins les têtes.
Il restait a mettre en place une stratégie de communication.
La ligne directrice : ce qui est démographique est mathématique.
Imposer et marteler l’idée de l’inéluctable faillite des régimes de retraites par répartition deviendra alors l’obsession du pouvoir politique.
Les régimes de retraite , c’est mille milliards de francs , la dessus on peut bâtir des empires financiers…De quoi faire tourner bien des têtes.
Cinq ans plus tard le gouvernement Juppé chutait face a ce qui s’apparente a une insurrection populaire.
Essayez de remonter douze ans en arrière et de vous souvenir. Tous les moyens de communication avaient été mobilisés pour faire peser une pression inouïe sur les travailleurs et intoxiquer le corps sociale jusque dans ses couches les plus profondes.
Le message ? Un renversement démographique irréversible allait nous mener a un scenario catastrophique et inéluctable : l’état ne peut plus faire face aux charges de retraites. Nous n’en avons plus pour longtemps
Le ratio actifs/retraités dés 2020 ne permettra plus de financer les pensions , c’est mathématiques , c’est comme ca , personne n’y peut rien , le système n’est plus viable ,il faut agir d’urgence.
Heureusement , une solution existait pour nous sortir de l’ornière …
La capitalisation , ça marche comment ?
C’est très simple: vous versez une somme d’argent tous les mois dans un fond de retraite . Une compagnie d’assurance la gère a votre place , la fait fructifier , et lors de votre départ en retraite on vous restitue votre capital et les intérêts sous forme de rentes. Vous pouvez dés lors passer des jours heureux après une vie de dur labeur. Puisque c’est votre argent qu’on place et qu’on vous restitue , il n’y a plus de problème démographique , votre retraite est assurée.
C’est bien comme ca qu’on vous l’a vendu ?
Le problème , c’est que ca marche pas du tout comme ca.
Si en 1945 on avait édifier un système de retraite par capitalisation , ce système serait aujourd’hui en bien plus grande difficulté. Pour une raison simple : Comme la répartition , la capitalisation ne peut pas se passer de la démographie.
Concrètement , dans la capitalisation , ce sont les actifs qui paient votre pension ! Quant au capital on ne vous le restitue tout simplement pas, c’est ca qui fait la puissance financière du fond. Pour payer votre rente , on se repose sur les cotisations des actifs.
En cas de déséquilibre démographique , que se passe-t-il ? Essayez d’imaginer …
Poussons le raisonnement et demandons-nous ce qui se passe lorsque le fond utilise le rendement du capital pour financer les pensions. Le capital est placé en obligations , bons du trésor ou actions. L’action donnent droit a une part de la richesse crée par l’entreprise. Une partie de la valeur ajoutée va aux salaires , une partie aux actionnaires.
Mais qui créé cette richesse ? Le salarié. C’est encore lui qui cotise pour vous ; la part de la valeur ajoutée qui va aux actionnaires réduit d’autant la part salariale…Et que se passe-t-il en cas de déséquilibre démographique ? Faites travailler votre imagination…
Plaçons-nous maintenant dans le cas ou le fond vend ses actifs pour faire face a ses charges.
Les retraites en France c’est un encours de 163 milliards d’euros , que se passe-t-il lorsque qu’une part d’un encours aussi considérable est liquidé sur le marché ? La valeur des titres s’effondre et votre retraite fond comme neige au soleil ! Souvenez-vous nous sommes dans un scenario de déséquilibre démographique :beaucoup de retraités liquident leur pensions mais en face il y a peu d’actifs , donc peu d’acheteurs.. !
Le fond investi aussi dans des actifs comme l’immobilier. Ce sont les loyers qui paient votre pension . Mais qui paient les loyers ? Ce sont les actifs ! C’est toujours les actifs qui paient , on en revient toujours au problème du ratio actifs/retraités !
Cela n’a pas empêché les politiques de tous bords de vous vendre la capitalisation comme la solution miracle au déséquilibre démographique.
Aujourd’hui les fonds ont trouvé une parade : ils placent sur les marchés émergents. Cette fois-ci ce sont les travailleurs Chinois et indiens qui paient les pensions de retraites des occidentaux. Alors si vous êtes tentés par l’aventure , embarquement immédiat !
Mais dites-vous bien que les marchés émergents ont déjà connus plusieurs crises entrainant des faillites en cascades. Votre épargne y sera placée pendant une quarantaine d’années , il y a peu de chance pour vous d’échapper a la prochaine.
La capitalisation , les français n’en veulent pas , et ils ont bien raison. Durant les années 90 ils l’ont fichu dehors par la grande porte. Aujourd’hui , elle revient par la fenêtre. Les assureurs n’ont pas abandonné le combat. La plupart des spécialistes qui interviennent sur les retraites lors des émissions de télévision , se présente sous des titres rassurants comme « professeur d’économie ». Mais ils n’enseignent que quelques heures par semaine , histoire de conserver le titre. Professeur ca paie pas. Le plus clair de leur temps il le consacre a leurs activités de « consultant » pour les grandes banques ou des …compagnies d’assurance. Vous ne me croyez pas ? Vérifiez par vous-même. Renseignez-vous sur leur CV , leur carte de visite.
Ils vous expliquent qu’il faut allonger la durée de cotisation. Mais l’allongement de la durée de cotisation n’est qu’un moyen de faire baisser vos pensions. Et la baisse des pensions ? Ce n’est qu’un moyen de vos obliger a compléter votre retraite par ….de la capitalisation.
Les projections de l’INSEE rattrapées par la réalité…
On ne le dira jamais assez : les scenarios sur lesquels s’est appuyé le pouvoir politique pour justifier les reformes des régimes de retraites ne sont en aucun cas des prévisions démographiques inéluctables mais des « projections ». Terme habile choisi par l’INSEE pour s’éviter des critiques ultérieurs quant a leur manque de fiabilité. Le résultat de ces projections dépend des périodes de référence ainsi que des paramètres choisis : taux de croissance , indice de fécondité , progression des salaires , gain de productivité , solde migratoire net , croissance du produit intérieur brut , taux de chômage etc. Il s’agit de formuler des hypothèses sur ces taux et d’anticiper leurs variations jusqu’en 2050. Autant lire l’avenir dans une boule de cristal….
Pour ceux qui ne seraient pas convaincus , voyons ce que sont devenues les hypothèses retenues par l’INSEE dans le scenario établi en 2002.
La population active était censée atteindre son apogée en 2006 avant de décroitre inexorablement jusqu’en 2050. La France aurait perdu 9 % de sa population active durant cette période soit 2,3 millions personnes.
Que nous dit la dernière étude de l’INSEE publié en juillet 2006 ? Exactement le contraire ! Le nombre d’actifs en 2050 ne sera pas de 24 millions comme annoncé mais de 28,5 millions soit une augmentation de la population active…
La France ne compterait pas 64 millions d’habitants comme prévus dans le scenario 1 mais 70 millions.
Le solde migratoire net a été carrément multiplié par deux : on passe de 50 000 a 100 000 ( ce chiffre est encore certainement en dessous de ce que sera la réalité).
Même l’espérance de vie a été surestimée : on passe de 91 a 89 ans pour les femmes. Pour les hommes le scenario retenu dans les projections de 2002 prévoyait 84 ans en 2050. Finalement , ce sera un « modeste » 83 ans.
L’indice de fécondité est passé de 1,8 a 1,9 ( la réalité aujourd’hui dépasse certainement déjà ce chiffre). En fait on est a peu prés sure d’être aujourd’hui a 2,0.
Autre donnée importante le ratio de dépendance économique (rapport inactifs/actifs) passe de 90 % a 71 % a l’horizon 2050.
Le rapport entre les plus de 60 ans et la population en âge de travailler chute de 78 a 69 %.
La liste n’est pas exhaustive mais ca ne sert a rien d’aligner les chiffres.
Sachez simplement qu’au terme de ces révisions les besoins de financement des régimes de retraites a l’horizon 2050 ont été divisés par 2. Mais personne ne vous le dit…
Ces chiffres sont une bonne nouvelle pour nous et nos retraites , mais pas pour le directeur général de l’INSEE M Charpin : il a été viré. Sortir des bonnes nouvelles sur les retraites en pleine réforme des régimes spéciaux, faut quand même pas abuser…Lui , il a rien compris a ce qu’on lui demandait.
Tous ces bouleversements démographiques se sont produit en 4 petites années. Que valent les projections de l’INSEE sur 50 ans ? Je vous laisse deviner
Rédigé par : classic30 | mardi 13 novembre 2007 à 23:56
Grèves de la gratuité ! Ne soyez pas stupides ! Arrêtez leblocage bête et méchant, qui nuit même aux manifestants ! Le mouvement social a besoin des transports, et vous ne faîtes chier que le peuple avec ces blocages !
Rendez-vous sur le blog : http://grevesdelagratuite.unblog.fr/
Venez signer la pétition ! La Cour Européenne des Droits de l'Homme vient de rendre ce recours LEGAL !
Rédigé par : Nicolas Chelay | samedi 17 novembre 2007 à 07:22
IL EST PARTOUT.
L'usager-en-colère qui se dit comptable ,je l'ai revu à des infos,de jeudi me semble-t-il,soir ou nuit,ressortir toujours ses mêmes âneries.
il est le préposé de qui???
Rédigé par : CLAUDIE | samedi 17 novembre 2007 à 17:32
merci classic 30 pour cette tres bonne explication de texte ....mais malheuresement je ne suis pas sur que les "veaux" qui hurlent sur les cheminots et autres grevistes soient capable de la comprendre !!!!
Rédigé par : max | lundi 19 novembre 2007 à 17:43