SORTIE NATIONALE DU FILM DE PIERRE CARLES, LE 7 MARS 2007
par Noël Godin
Cette fois, ce n’est plus seulement à un bricolage séditieux, sympa, tonique, boyautant et malicieusement rentre-dedans que nous avons affaire, c’est à un chef-d’œuvre-surprise du cinéma de combat radicalement jouissif. Souffrant fort bien la comparaison avec les plus éperonnantes fictions anarcho-utopistes des années-barricades (La Salamandre, La Fianceé du pirate, Bof et Themroc, les Mocky écrits par Alain Moury…) dont il retrouve le punch dialectique jubilatoire et le jusqu’auboutisme pyromanesque ouvrant sur tous les possibles, le documentaire-manifeste Volem rien foutre al païs s’avère être, de par son existence même, une terrible catastrophe pour le monde du travail décerveleur. A nous de le montrer partout sans vergogne ! A nous, mis à feu par lui, de tout-tout-tout faire péter pour tout-tout-tout réimaginer !
Volem rien foutre al païs - B-A
envoyé par ricar_mm
Pour plus d'infos sur les villes projection du film et les dates, à partir du 7 mars 2007: www.rienfoutre.org/
Bravo, une bonne petite claque "àtravaillerpluspourgagnerplus", parce qu' à travailler pour des nèfles pour ne fabriquer que des merdes on ne gagne que de la misère et on y perd son âme...et sa santé, comme Riguidel, Eugène, soyons pauvres peut être, mais libres...
Bises à tous les païs
Philippe
Rédigé par : Philippe Maréchal | dimanche 25 février 2007 à 22:15
La concurrence une garantie de recherche de qualité, une dynamique économique...
Je rigole car en fait, au lieu de nous tirer vers le haut avec des produits toujours de meilleure qualité, la production orientée vers une recherche du profit qui ne connaît pas de limite, offre aujourd'hui des biens de consommation de très mauvaise qualité, peu ouvragés mais rentable.
Ainsi la recherche de la rentabilité n'est pas compatible avec une meilleure qualité de vie. En plus, la concurrence a un effet d'entrainement sur toutes les entreprises et les obligent à rechercher sans cesse à réduire leurs coûts de production, au détriment des biens fournis.
Le premier a produire des légumes dégueulasses mais rentable est aussi celui le mieux coté en bourse, est aussi celui que toute la chaîne de l'agriculture suit.
On croyait être parti vers le progrès et le travail par la compétition et la concurrence dans une économie libérale. C'est exactement le contraire qui se passe. La recherche du profit sans limite conduit au néant, à la mal bouffe, au textiles médiocres, à la voiture et à l'avion qui tombent en panne, à l'absence de service mais tout ça pour très cher.
Une dérive vers le vide.
Rédigé par : Elisa Jacques | lundi 26 février 2007 à 07:25
Ce n'est pas le tout de dénoncer le libéralisme encore faut-il avoir des solutions.
Hé bien, j'en ai ! Je ne vois pas comme la gauche qui prétend à un partage du "gateau travail" : puisqu'il y en aura de moins en moins autant diminuer les heures 35 h, 32 h. Ce n'est pas une solution. Une société oisive ne crée pas de richesse pour le coup. Et cela n'empêchera pas une détérioration de la qualité de vie à force d'appauvrir les biens de consommation.
Ce qu'il faut faire c'est interdire à la vente les biens de consommation trop médiocre parce qu'ils entraînent toute la production. Et c'est encourager la valeur ajoutée par le travail des hommes. Taxer les entreprises qui produisent beaucoup avec une petite masse salariale, par exemple.
Ceci afin qu'après avoir bien pris conscience qu'il n'y a que l'intelligence et la créativité humaines qui soient vecteurs de progrès, on s'oriente enfin vers la qualité plutôt que le profit et que l'on remette l'homme au centre de l'économie et de la société.
VOILA !
Rédigé par : Elisa Jacques | lundi 26 février 2007 à 12:17
dis tu veux pas refaire ton bandeau en haut / oui le rouge ou t'es en indiana / vraiment il est moche / ou alors tu cherches une claque?:)
Rédigé par : AAdemis | lundi 26 février 2007 à 21:31
TRAVAILLER PLUS POUR TRAVAILLER PLUS
A quelques petites choses malheur est bon. L’Insee l’expliquait en juin 2006 : la croissance ne redémarre que grâce à l’endettement des ménages. Au cas où on n’aurait pas compris, un ministre candidat enfonce le clou le 5 février 2007 sur TF1 : la France est trop endettée et les Français pas assez. Trimer plus pour s’endetter plus et vice-versa.
Voilà le programme : brûler nos vies sur l’autel de leur économie. Ils viennent même d’inventer le crédit sur cinquante ans, pour que l’esclave des banques soit paralysé ad vitam eternam par la crainte de perdre ce qui ne sera jamais à lui.
Et la vie dans tout ça ? Sans nourrir de nostalgie pour le vacarme des usines, nos quartiers populaires portent encore en eux une espèce de plus-value sociale qu’a produite malgré elle la concentration industrielle des deux siècles passés. Les travailleurs y expérimentaient liens, cultures et combats communs. Autant d’entraves à l’essor du capital que celui-ci n’a eu de cesse de briser. Selon l’époque, ce fut à coups de travaux épuisants, d’assommoirs, de guerres et de massacres. Aujourd’hui, atomisés, précarisés, les pauvres sont seuls devant ce qu’ils ont produit. Le turbin est ramené à une figure abstraite, un moralisme frelaté, une mise au pas, un décervelage sans but et sans futur. Cette réintroduction au marteau-pilon de la « valeur-travail » au sein d’une société qui produit surtout du chômage de masse est aujourd’hui le programme commun de toute la classe politique en campagne électorale.
« Les enfants des familles pauvres traînent dans la rue et s’organisent en bandes, seule entité où existe un peu de fraternité, à moins qu’ils ne soient vissés devant la télévision, unique source de rêve, ou devant des jeux vidéo très violents. L’acculturation des enfants les plus démunis par l’accroissement des loisirs, ça existe ! » Pour remédier à ce « temps libre » chargé de menaces, le ministre Allègre proposait en 2001 que la gauche, qui a toujours été « le parti des travailleurs », soit aujourd’hui « le parti de la réhabilitation du travail »...
Mais pourquoi travailler ? Pour quoi faire ? Pour consommer quoi ? Pour vivre comment ? Pour empoisonner quelle planète de rechange ? Ils n’ont qu’une réponse à tout ça : organiser encore et toujours la rareté dans un monde d’abondance et travailler pour travailler, un point c’est tout. Mais de plus en plus de réfractaires savent qu’il n’y a pas de vie sur leurs vieilles lunes. À nous d’explorer d’autres archipels.
Rédigé par : CQFD | mardi 27 février 2007 à 11:09
C’est bien gentil tout ça mais ça ne casse pas des briques alors que sur
http://republicoin.blogspot.com/
vous y trouverez de l’original radical, des convictions radicales, de la satire radicale, de la Republique radicale.
Rédigé par : SIL | mercredi 28 février 2007 à 18:32
Bon, John-Paul, reviens un peu sur ton blog, fais le vivre un peu. Avec des vrais choses. Les mouettes et les bandes annonces de films, c'est bien, mais quand même, il faut se bouger un peu.
Rédigé par : André | jeudi 01 mars 2007 à 11:52
J'en peux plus des "c'est bien beau de critiquer, mais où sont les solutions ?", j'en peux plus...
Ne m'en veuillez pas trop pour la comparaison (ou, si, veuillez-m'en, c'est pas grave...), mais dans chaque révolte contre un système injuste, les premiers résistants ne se demandent pas s'ils ont la solution...
Le mec qui était dans le maquis n'avait pas en tête le texte complet du CNR.
Rédigé par : Corfélix | jeudi 01 mars 2007 à 14:00
Corfélix, il fallait lire jusqu'au bout.
Je parlais pour moi et je disais que je critiquais d'accord mais j'avais aussi des solutions.
Rédigé par : Elisa Jacques | jeudi 01 mars 2007 à 14:25
Le capitalisme, les aigris, les déprimés et les débiles.
Voyez plutôt:
http://www.webjam.com/juanes/wwwwebjamcomalmazcara/
Rédigé par : sito | jeudi 08 mars 2007 à 05:23
Avant les elections 2002 on avait eu droit à un film qui remettait en cause le travail...Ca a aboutit à remettre en cause le chomage et les chomeurs en les "recalculant" et à serrer la visse pour obliger tout le monde à travailler (ethymologie du mot travail : "torture")...Qu'en sera-t-il cette fois...Que feront-ils pour empêcher les français de se rendre compte que travailler c'est l'horreur de l'être humain? Ce genre de film est primordiale mais provoque le rejet des préhistoriques que sont nos dirigeants dans cette société, ce qui oblige certains à déterrer la hache de guerre une fois au pouvoir.
Rédigé par : H | jeudi 08 mars 2007 à 15:49
rahandemadrid retourne en fondamental... http://www.dailymotion.com/rahandemadrid/1
a bientot
Rédigé par : rahandemadrid | dimanche 11 mars 2007 à 22:18
"volem rien foutre al pays"
va voir ca
diffuse l'info
c'est genial pour comprendre l'etat dans lequel on nous manipule et les sorties possible .
vite , l'etat va pas laisser faire longtemps...
c'est utile , urgent , humanitaire pour tous ceux que j'aime...
Rédigé par : Mo | dimanche 11 mars 2007 à 22:31
Un peu à la bourre, je suis allée le voir pendant le printemps du cinéma.
Ce qui me fascine et que personne n'a souligné dans les commentaires c'est la totale incompréhension qu'on puisse ne pas VOULOIR travailler. Pas qu'on ne PUISSE pas travailler, qu'on ne le VEUILLE pas. Souligné dans le film par le passage au Royaume-Uni et la réaction de MAM tout à la fin. En tant que chômeuse moi-même, je vous le dit: tout le monde travaille activement à vous faire vous sentir coupable de ne pas travailler!
Rédigé par : Adimobi | vendredi 23 mars 2007 à 15:53
J'ai vraiment adoré ce film (j'avais vu le précédent qui m'avait beaucoup plus mais celui là décoiffe encore plus):ça bouscule...il serait peut être temps Qu'on se réveille,qu'on se bouge notre C..l .ON PEUT CHANGER MAIS TOUS ENSEMBLE . RETROUVER CETTE SOLIDARITE SOCIALE.EST CE UTOPIQUE ? est ce possible ?
comment faire ? moi je suis prête à vivre avec peu POUR avoir cette sensation d'être là ou il faut ! de contribuer au bien être !a la fin du film j'avais envie de PARTIR REJOINDRE CETTE COMMUNAUTE QUI VIT EN PLEIN COEUR DE LA NATURE ! ON PASSE A COTE DE NOS VRAIS VALEURS ! DU VRAI SENS DE LA VIE ! on a peur de perdre son boulot , d'être mis de côté de cette société de consommation qui nous détruit à petits feux .nous sommes devenus de vrais assistés:nous attendons notre salaire pour pouvoir nous procurer nos p'tis besoins,notre drogue qui nous permet de tenir dans ce monde invivable,inhumain, car nous sommes "robotisés","manipulés par la peur" retrouvons notre esprit créatif,notre âme d'enfant,notre goût de la révolte:mais BORDEL C'est courageux et sans repos d'ETRE LIBRE;
c'est plus facile,de se dire : allez tais toi,t'es pas si mal que ça ,fais pas la fine bouche et vivre A COTE DE SES PROPRES VALEURS .d'ailleurs,le monde vit tellement sur la tête qu'on ne sait pas pourquoi on travaille et quand on se pose la question et bien!ça fout le cafard et on ne sait pas QUOI FAIRE PARCE QU'ON SE SENT SEUL ET C'EST LA LE TRUC nous ne sommes pas seuls c'est possible ENSEMBLE .
Rédigé par : GUERCH | dimanche 08 avril 2007 à 23:14
se film je l'ai vue 10 fois ! IOI a chaque fois que je rencontre quelqu'un je lui montre se film! c'est du Guy debord après 68. ou alors raoul vaneigem :«Ils» me gênent aux entournures de mes plus humbles libertés avec leur argent, leur travail, leur autorité, leur devoir, leur culpabilité, leur intellectualité, leurs rôles, leurs fonctions, leur sens du pouvoir, leur loi des échanges, leur communauté grégaire où je suis et où je ne veux pas aller. vive la liberté
Rédigé par : krop | samedi 21 avril 2007 à 23:51