En accord avec Guy Birenbaum, l’éditeur qui a eu le courage de publier cette enquête, nous vous offrons sur ce blog quelques extraits du portrait politique de Bernadette Chirac.
Jusqu’à vendredi et pendant une semaine, à raison de deux pages par jour (cinq pour commencer), vous allez pouvoir découvrir l’interview surréaliste que j’ai obtenue de Madame Chirac. J’avais droit à 3 questions, pendant 10 minutes !
Le cadre est le musée Chirac à Sarran, ville dont Bernadette est conseillère municipale depuis 30 ans. Mais c’est à la Conseillère Générale que je m’adresse, élue du canton de Corrèze depuis 25 ans. Dans le livre je tente de montrer que Madame Chirac n’est pas que la bonne fée des pièces jaunes. C’est aussi une femme politique, élue depuis plusieurs dizaines d’années, et qui a donc des responsabilités, et un bilan politique à assumer.
Lors de notre enquête avec Thomas, nous avons constaté, avec étonnement, que Madame Chirac n’était pas vraiment aimée des corréziens, ses électeurs. A la différence de Jacques, qui « a la fibre paysanne », Bernadette, « c’est Madâme », « elle en impose », et nos multiples interlocuteurs sont restés « réservés » quand à son image de « Mère Térésa » relayée par la plupart des médias. « L’autorité naturelle de Madame nous sert », m’a-t-on souvent dit. En gros, elle n’est pas très sympa, ni proche des gens, mais elle a du pouvoir, et peut apporter son influence… Ca compense…
Le clientélisme à l’état pur, une tradition corrézienne bien ancrée dans le terroir. Même le langage en témoigne. Ici, celui qui a profité des faveurs d’un homme ou d’une femme politique, on l’appelle un « plaçou ». Le piston, ce n’est pas illégal, mais ce n’est pas glorieux, et personne ne s’en vante…
Au bout de trois mois d’enquête conflictuelle avec la première dame de France, elle m’accorde enfin une interview. Voici les cinq premières pages des cette " impossible conversation ", pendant laquelle, face à cette femme de pouvoir, j'en ai pris pour mon grade... Dur-dur...
bonjour, apres avoir ecouté france inter et lu c'est quelques pages.
décidement rien a changé dans cette republique! les pieces jaunes, le sourire de D Douillet, votre commentaire concernant l'interview de Mm Chirac devoile un peu plus le "retard"de la France sur ses habitudes du pouvoir .
Bon courage
philippe
Rédigé par : rotsaert | lundi 30 janvier 2006 à 10:12
Bonjour,
Je viens d'acouter l'interview de JPLP sur France Inter à l'instant. J'ai particulièrement apprécié qu'il avoue que son ratage, son sentiment d'être laminé, abaissé par Madâme révèle davantage du caractère de son interlocuteur qu'un entretien structuré, en un mot "réussi".
Peu de professionnel amène l'interviewé à se découvrir. Souvent il s'agit soit de servir la soupe et de faire du poitiquement correct, en oubliant le fond et l'information du public, en proposant simplement une vitrine aux politiques majoritainement reconnus et en place, soit de se faire briller (là, je parle du journaliste lui-même)et d'être reconnu pour son professionnalisme, sa correction, loyauté... et obtenir la fois prochaine l'entretien souhaité sans trop de problème.
Il faut bien manger, et vendre du papier !
Bonne journée à tous.
Rédigé par : LTM | lundi 30 janvier 2006 à 10:16
Heureux espace d'ECLECTIQUE ( France Inter ) qui permet de (re)découvrir des journalistes, des auteurs, des artistes et des citoyens qui n'ont pas la langue de bois.
Courage, après le livre, nous verrons bien un jour votre film...
Rédigé par : Christian | lundi 30 janvier 2006 à 10:40
JPL: Bonjour!
Serait-il possible dans quelques semaines ou dans quelques mois d'accéder à l'intégralité du reportage sur Bernadette Chirac sur votre blog ou sur le P2P?
Rédigé par : Romain | lundi 30 janvier 2006 à 10:52
Comme les précédents blogueurs, je découvre ce blog grace à France Inter ce matin.
Bravo pour ce livre et votre implication (voire mise en danger)très particulière. J'ai également entendu sur France 5 ("arrêt sur images")un hommage inattendu de Pierre Lellouche à JPLP, en substance: Il est réglo, insolent et très professionnel.
Votre réputation de "Morpion" n'est visiblement pas usurpée (malgré le fait que recueillir un hommage d'un homme politique me paraît toujours suspect en soi). Je regrette seulement que vous soyez une exception parmi les journalistes. Je préfèrerrais avoir à vous critiquer beaucoup plus que je ne le fais en privé, justement à cause du fait que parmi les autres, votre travail est particulièrement honorable.
Ce "léchage de bottes" involontaire fini, le fond de l'idéologie politique de "Madâme" (j'ai noté l'accent circonflexe, très ironique) au sein de la droite dite Gaulliste, au service de son mari aujourd'hui et sans doute à celui de N.Sarkozy demain, n'est-il pas plus important que la seule personnalité de Madame? Quand bien même sa personnalité n'est pas anodine, ni son pouvoir réel, cela mérite-t-il de focaliser l'attention des lecteurs? Sa place dans le "système" Chirac, sa mainmise sur un électorat et des élus très conservateurs, catholiques, traditionnalistes et sutout sa défense ou sa représentation d'une certaine aristocratie économique et politique ne méritaient-ils pas un traitement privilégié et de constituer le socle de votre enquête, en tous cas telle que celle-ci est présentée sur ce blog? Ou bien l'impossible conversation et le surlignage du caractère monarchique de Madame déjà mis en exergue par les Guignols est-il simplement un teaser pour le livre?
Merci de faire preuve de votre franchise habituelle sur cette question.
Respectueusement,
Nicolas
Rédigé par : Nicolas | lundi 30 janvier 2006 à 11:13
Témoin secondaire d'un accès de despotisme hystérique de la Dâme envers un documentariste de ma connaissance, j'accueille ce portrait dans un éclat de rire radieux et soulagé !
Merci.
Rédigé par : Emmanuelle | lundi 30 janvier 2006 à 11:53
Bonjour JP!
En écoutant l'emission de France Inter, il était assez impressionnant de vous entendre décrire votre sentiment d'infériorité face à Bernadette Chirac, celui du "vassal face à sa reine" ; je m'imaginais des sables mouvants surmontés d'un brushing géant... Le fait qu'elle contrôle à ce point son image, avec cette hargne et cette infléxibilité, pose évidemment la question du rapport des médias et des politiques.
Mais à vous entendre parler, on sentais bien un quasi mépris aristocratique pour le droit à analyser et à mettre en cause, si besoin est, une personne publique. L'épisode du poids des pièces jaunes gonflé artificiellement en Corèze amène à s'interroger : personne n'aurais sérieusement remis en cause les pièces jaunes pour une moindre réussite, même en Corèze. Pourtant le désaveux, la simple indifférence était inenvisageable de la part des terres chiraquiennes! On ne peut remettre en cause "Madâme". Pourquoi donc une telle rigidité d'esprit, pourquoi de telles manipulations dignes de 1984 de la part de quelqu'un qui n'est pas soumis à la loi des sondages et de la popularité ? Franchement, Mme Chirac ne chercherait-elle pas à se venger, par ces abus de pouvoir et d'autorité, des nombreuses années d'infidèlités et de manque d'intérêt de son président de mari à l'égard de son auguste personne !
En tout cas votre travail est nécessaire et salutaire, car on sert décidement trop la soupe à la culture chiraquienne faite de johnisme, de lorisme, de sportivité et de bons sentiments.
Bon courage pour la suite et vivement le documentaire.
Rédigé par : Paul | lundi 30 janvier 2006 à 12:06
Bonjour,
votre travail sur Madâme donne en effet un éclairage completement différentet c'est assez effrayant ! Merci pour votre travail.
en espérant qu'après le livre nous pourrons voir le docu en intégralité.
bonne route
Rédigé par : Kat | lundi 30 janvier 2006 à 13:01
Merci France inter de vous donner la parole. ça fait du bien d'entendre un autre son de cloche, un autre journalisme. Je vous souhaite de faire ce long métrage, on pourra peut-etre vous voir a Cannes l'année prochaine…
Rédigé par : yann | lundi 30 janvier 2006 à 13:39
Après votre passage sur France Inter ce matin, j'espère que le nombre de commentaires sur votre blog va exploser!!!
Le journalisme d'investigation se faisant d eplus en plus rare en France, et ailleurs aussi surement, félicitations pour votre démarche!
Bonne continuation... Julie
PS: attention aux fautes d'orthographes, ça la fout mal sur un blog de journaliste.;)
Rédigé par : Julie | lundi 30 janvier 2006 à 14:47
Je n'ai pas mis la radio ce matin mais ces quelques pages du livre donnent envie de lire la suite.
Bravo John-Paul! Ce n'est pas de la langue de bois. J'apprécie vraiment!
Rédigé par : Do | lundi 30 janvier 2006 à 15:13
Bonjour John-Paul,
Peut-être cela vous intéresserait-il de lire un extrait de votre livre sur IncipitBlog? N'hésitez pas à me contacter.
Cordialement,
Liseur / IncipitBlog, Journal audio de lectures à haute voix
Rédigé par : Liseur | lundi 30 janvier 2006 à 15:48
Bonjour JP
La radio reste encore un des derniers médias où l'info ressemble à de l'info. Merci à France-Inter de m'avoir fait découvrir ce blog. Je trouve remarquable le travail que tu as fait sur Madâme tout comme l'aveu de tes ratages, erreurs, etc...(ce qui n'est pas si fréquent chez un journaliste). Ton reportage sur cette dâme (mais mérite-t-elle ce titre)m'a d'autant plus intéressé que je n'ai pas particulièrement de sympathie pour la Gauche en général ni la Droite en particulier (comme l'aurait mieux dit P. Desproges). Je suis simplement un électeur, prof de surcroît qui est de plus en plus désabusé par la façon qu'ont nos hommes (et femmes) politiques de faire de la Politique : clientélisme, abus, volonté du "roi" (le coup du bureau de poste est très symptomatique)...On se croit parfois revenu à Versailles sous l'Ancien Régime. Quant aux amis de la famille Chirac, que dire? Rien c'est mieux!
JPL , Le Canard ...voilà du journalisme d'investigation (et pas seulement sur ce qui se passe à l'autre bout de la planète). Continuez ainsi. Merci et vivement le documentaire à la télé sur une grande chaîne à une heure de grande écoute.
Rédigé par : Olivier | lundi 30 janvier 2006 à 16:02
J'attends avec impatience la suite des feuilles du livre de ce cher John-paul qui nous manque bien avec ses reportages incisifs,sans langue de bois, et je me suis régalée de l'entendre sur Eklectik ce matin.Continuez John-paul, nous sommes nombreux dans ce pays à vous soutenir,heureusement!!!Le sang des "sans-culottes" bouillonne à la lecture du comportement de Madâme et je sens que le documentaire ,que j'espère John-Paul réussira
bien à nous monter un jour, va nous mettre en transes avec des idées révolutionnaires plein la tête avec le spectacle de cette femme qui s'arroge des pouvoirs que jamais aucune épouse de nos présidents succéssifs dela 5ème république ne se sont permis d'avoir Une abonnée du Canard Enchaîné et de ses dossiers(voir Chichi impératrice)
Rédigé par : Annie Thomalla | lundi 30 janvier 2006 à 19:13
Bonjour,
C'est tout à fait par hasard sur l'autoroute que j'ai écouté de bout en bout avec ravissement votre interview dans ECLECTIK sur France Inter.
J'appréciais déjà énormément vos interviews dans le Vrai Journal et les commentaires que vous en faisiez en direct juste après la diffusion. C'était le moment qui me passionnait le plus dans cette émission.
Je n'ai pas compris comment et pourquoi on vous a coupé la parole. Depuis, j'ai cessé de regarder l'émission de Karl Zéro ...
Ce soir, je me suis précipité sur votre BLOG pour lire les 5 pages extraites de "Madâme" et je n'ai pas été déçu : le style direct et la franchise impressionnent, l'émotion transparaît au détour des phrases ...
BRAVO
Toutefois, vous devez sans doute payer au prix fort ce courage et cette liberté d'expression.
En effet, ces valeurs ne me paraissent pas encouragées par les grands médias proches du pouvoir et ni par les chaînes du service public pour lesquelles le crime de lèse majesté est souvent puni de bannissement.
Rédigé par : PERRAUD Guy-Noël | lundi 30 janvier 2006 à 21:50
moi aussi j'ai arrété karl zéro!
le canard enchainé,john paul=bonne info!
Rédigé par : papadoc | mardi 31 janvier 2006 à 00:24
JPL, je pense que votre place est beaucoup mieux à "Arrêt sur images" que dans les paillettes de Karl Zero et Endemol qui produit son émisson et Canal qui censure. Dommage que cette émission ne soit pas plus multi-diffusée et mise en valeur par France 5. Il y a encore beaucoup de citoyens vigilants et qui en ont marre de ces hommes et femmes de pouvoir arrogants, loin du peuple... Ils ne servent que leurs petits intérêts ou leur porte-monnaie mais pas leurs concitoyens. Bravo pour ce que je lis dans ce livre ou du moins ces premières pages de l'horrible Bernie qui me fait toujours penser à la sorcière de "Blanche Neige".Continez et merci !
Rédigé par : amigotr | mardi 31 janvier 2006 à 11:19
Cher john-Paul, ça y est, je suie accro à votre blog, et je vais visiter votre site tous les jours jusqu'à la parution du livre que je me dépêcherai d'aller chercher dans ma librairie strasbourgeoise préférée, la librairie Kléber, pour ne pas la nommer ou l'on est si bien reçu et ou dès que vous avez demandé le livre qui vous intéresse, on vous le met ds la main!!!Et je suis sûre que le vôtre sera de ceux-là .Merci encore de vous investir comme vous le faites pour que les citoyens de base puissent apprécier le comportement de ces soi-disant puissants qui nous méprisent tant sous leur comportement hypocrite.Bravo encore John-Paul
Rédigé par : Annie Thomalla | mardi 31 janvier 2006 à 19:11
Merçi pour votre participation à l'émission de FI.
Mais pas seulement pour celà, il y a juste un an empruntant l'autoroute qui passe à 3 ou 4 KM du fief de "madâme", j'ai pris la peine de m'y arréter,par simple curriosité, j'ai retrouvé à la lecture de votre extrait en ligne, le même malaise que j'avais ressenti lors de cette visite, un musée au milieu de nulle part, que je me suis bien gardé de visiter et un parking de bus digne d'une ville moyenne, le nombre d'habitants de sarran doit se situer autour de la cinquantaine...que dire des abords du musée entretenu par un employé municipal et du restaurant désert, conçu pour accueillir 200 personnes dont les frais de fonctionnement doivent être imputés au conseil régional, sans parler d'un autoroute qui ne dépasse pas le fief du mari, le reste du parcours vers Clermont Ferrand s'effectuant par la nationale !!!en clair il n'existe que la liaison par l'A20 autrement dit Paris/corrèze, mais pas plus loin...encore le fait du prince...le top c'est les passages pour le gibier de la région, avec un nombre de 5 ou 6 tunnels sur 60 Km...
Tout celà rejoint parfaitement votre analyse.
Merçi
Rédigé par : chris | mardi 31 janvier 2006 à 19:16
Bonjour,
Je n'ai pas lu votre ouvrage, et ce que j'ai entendu sur France Inter ne me donne pas spécialement envie de le faire, même si, tout anecdotique qu'il soit, il se peut qu'il présente un certain intérêt tout de même, mais bref.
Ce qui me fait réagir, c'est lorsque vous parlez du courage de Guy Birenbaum pour l'éditer. Cela me fait immédiatement penser à ces gens qui parlent du courage d'entreprendre un film où l'on retrouve au générique les noms de grandes vedettes style Catherine Deneuve ou d'autres.
Que votre livre soit un peu "bloqué" par certains grands médias c'est possible, mais enfin son sujet fait automatiquement que l'on en parlera, que vous aurez une clientèle captive.
Donc le courage... c'est peut-être dans ce cas-là un mot un peu fort.
Cordialement,
Rédigé par : Jim Palette | jeudi 02 février 2006 à 09:55